Paul Furlan: « J’ignorais qu’André Cools était mort »

Interrogé cet après-midi devant le Parlement wallon, Paul Furlan, le ministre en charge des pouvoirs publics, a surpris ses collègues par son faible niveau de connaissance de la politique de sa Région. Il a ainsi expliqué qu’il n’était pas au courant des mandats exercés par son directeur de cabinet adjoint, Claude Parmentier, dans différents organismes publics sur lesquels il exerce pourtant la tutelle. Ce dernier a été contraint de démissionner suite aux révélations liées à l’affaire Publifin.

Paul Furlan a par ailleurs nié être un proche de Claude Parmentier:

« Jusqu’hier, je l’avais aperçu une ou deux fois dans mon bureau. Je pensais qu’il arrosait les plantes. D’ailleurs, j’étais persuadé qu’il s’appelait Jacques. J’ai appris son prénom en lisant les journaux, comme toute le monde. »

Le ministre a clamé haut et fort sa bonne foi. Il en tient pour preuve « la haute estime que lui porte le Ministre d’Etat André Cools« . Le président du Parlement a rétorqué qu’André Cools avait été assassiné en… 1991. Paul Furlan a immédiatement fondu en larmes: « Désolé, je n’étais pas au courant. On ne me dit jamais rien… » Il a toutefois assuré que si l’enquête devait mettre au jour une quelconque faute de sa part, il n’hésiterait pas « à remettre sa démission au Roi Baudouin. »

Dans les rangs de l’assemblée parlementaire, les élus semblaient interpelés par le niveau d’ignorance du ministre. Un député explique: « Il est arrivé avec 2 heures de retard parce qu’il s’était présenté à Liège. Il s’est excusé en prétendant ne pas être au courant que le Parlement se trouve à Namur. On se demande quand même s’il ne nous prend pas pour des billes. »

Le seul soutien affirmé à Paul Furlan vient de l’opposition. Jacqueline Galant l’a assuré de toute son empathie et lui a gentiment donné les coordonnées des Editions Luc Pire: « On ne sait jamais, ça peut toujours servir… »